L’Apiculteur 2 (2025)
June 27, 2025
Critique du film : L’Apiculteur 2 : La Guerre des Ruches (2025)
★ ★ ★ ☆ ☆
Jason Statham revient dans le rôle de l’apiculteur le plus meurtrier de l’histoire du cinéma dans L’Apiculteur 2 : La Guerre des Ruches, une suite sans concession qui mise sur les dards, les silences et une justice brutale, cette fois à l’échelle mondiale.
Réalisé à nouveau par David Ayer, La Guerre des Ruches reprend tous les atouts du premier film – la vengeance stoïque de Statham, ses répliques mielleuses et ses éliminations d’une sauvagerie créative – et y injecte un budget plus important, une conspiration plus vaste et une multitude de nouveaux ennemis.
Après avoir révélé un vaste réseau de corruption dans le premier volet, Adam Clay (Statham) est de nouveau mis à contribution lorsque des « Apiculteurs » rebelles, issus d’une branche fantôme de la même organisation secrète, commencent à cibler les lanceurs d’alerte à travers l’Europe. Le rebondissement ? L’un d’eux est l’ancien protégé de Clay, un tueur impitoyable au nom de code « Wasp » (interprété avec une précision glaciale par Henry Golding).
S’ensuit une course-poursuite à travers le monde, à travers des coffres-forts virtuels à Berlin, des planques à Marrakech et un complexe d’apiculteurs caché sous un vignoble abandonné en Italie. Oui, c’est absurde, et oui, c’est génial.
Statham est ici en pleine forme : un humour pince-sans-rire, des poings de granit et la portée émotionnelle d’un revolver chargé. Il parle en grognants, se bat comme une guêpe dans un mixeur, et trouve quand même le temps de sermonner des PDG corrompus sur le caractère sacré de la ruche. L’action est cinétique, élégante et étonnamment inventive ; parmi les moments forts, on compte une bataille de lance-flammes dans une usine de transformation du miel et une infiltration assistée par drone d’un bunker clandestin de médias.
Le film cherche également à approfondir le sujet. On parle de « ruches numériques », de manipulation de la vérité et de la façon dont la loyauté peut pourrir de l’intérieur. Certaines choses sont pertinentes, d’autres bourdonnent sans but, mais l’effort est là. Emmy Raver-Lampman revient dans le rôle de l’agent du FBI Verona Parker, avec plus de pouvoir cette fois, et son alliance fragile avec Clay apporte un ancrage bien nécessaire.
Le point faible de Hive Wars réside dans son rythme et la profondeur des méchants. Golding est intéressant, mais sous-exploité, et l’intrigue s’effondre parfois sous des couches de discours complotistes. Mais honnêtement, qui regarde ça pour des raisons politiques ?
Verdict : The Beekeeper 2 ne réinvente peut-être pas le genre, mais il en aiguise la morsure. Il est élégant, brutal et suffisamment conscient de lui-même pour savoir exactement quel genre de chaos mielleux il vend – et il le vend bien.